Sûre de sa mission civilisatrice et désireuse de construire un empire puissant, susceptible de rivaliser avec celui des Anglais, la France entreprend dès 1830 de conquérir l’Algérie. Les soldats, les ingénieurs puis les colons agriculteurs s’emparent du territoire. Massacres des opposants, expropriation des indigènes, entreprise de “désislamisation”, installation d’industries et constructions de voies de communication : tout est légitimé par une certaine idée du progrès et par la nécessité d’une "Algérie française".
Extermination de rebelles à coups de grottes enfumées, émasculations, amputations, viols, confiscation des meilleures terres, éradication de la culture arabo-musulmane, typologies et hiérarchisation des groupes au faciès... l'intrusion en terre algérienne de la patrie des droits de l'homme fut détonante. Dès lors, comme dans toute guerre, la colonisation devint aussi une affaire d'images. Sous l’égide de l’Agence générale des colonies, et malgré quelques voix discordantes, la politique coloniale s’affiche républicaine et humaniste. Elle atteint son apogée lors de l’exposition coloniale de 1931.
A ces images passées au filtre purificateur de la propagande, asservies aux propos du mythe de la grandeur de la France outre-mer, le réalisateur Jean-Claude Guidicelli oppose celles d'amateurs, de voyageurs, de colons, d'appelés...
Défendant l’idée d’une hiérarchie entre les "races", les tenants de l’empire vont bientôt devoir affronter les soulèvements de ceux qu’ils ont "éduqués" pendant un peu plus d’un siècle.
Ce film a été diffusé sur ARTE dans le cadre d'une Thema "L'aventure coloniale" en 2001 et 2006 (meilleure audience de l'année de la case histoire en 2006).
Les 3 couleurs d'un empire
2001
format
70'
partenaireS
Arte
Riff Production
realisateur
Jean-Claude Guidicelli
auteurs
Jean-Claude Guidicelli
Virginie Adoutte
Compétition
Fest. Résistance
2003
Meilleur audience
Doc histoire
Arte 2006
Sûre de sa mission civilisatrice et désireuse de construire un empire puissant, susceptible de rivaliser avec celui des Anglais, la France entreprend dès 1830 de conquérir l’Algérie. Les soldats, les ingénieurs puis les colons agriculteurs s’emparent du territoire. Massacres des opposants, expropriation des indigènes, entreprise de “désislamisation”, installation d’industries et constructions de voies de communication : tout est légitimé par une certaine idée du progrès et par la nécessité d’une "Algérie française".
Extermination de rebelles à coups de grottes enfumées, émasculations, amputations, viols, confiscation des meilleures terres, éradication de la culture arabo-musulmane, typologies et hiérarchisation des groupes au faciès... l'intrusion en terre algérienne de la patrie des droits de l'homme fut détonante. Dès lors, comme dans toute guerre, la colonisation devint aussi une affaire d'images. Sous l’égide de l’Agence générale des colonies, et malgré quelques voix discordantes, la politique coloniale s’affiche républicaine et humaniste. Elle atteint son apogée lors de l’exposition coloniale de 1931.
A ces images passées au filtre purificateur de la propagande, asservies aux propos du mythe de la grandeur de la France outre-mer, le réalisateur Jean-Claude Guidicelli oppose celles d'amateurs, de voyageurs, de colons, d'appelés...
Défendant l’idée d’une hiérarchie entre les "races", les tenants de l’empire vont bientôt devoir affronter les soulèvements de ceux qu’ils ont "éduqués" pendant un peu plus d’un siècle.
Ce film a été diffusé sur ARTE dans le cadre d'une Thema "L'aventure coloniale" en 2001 et 2006 (meilleure audience de l'année de la case histoire en 2006).
Équipe
Réalisateur : Jean-Claude Guidicelli / Auteurs : Jean-Claude Guidicelli & Virginie Adoutte / Producteur : Alain Taieb
Dans les médias
Se nourrissant des analyses particulièrement pertinentes d'historiens et d'anthropologues, ce précieux documentaire, émaillé d'archives inédites glanées dans les cinémathèques régionales, révèle une République longtemps incapable de se penser sans son empire...
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