BOSCO GRANDE

2024

FORmat

75mn

PARTENAIRES

France 3 Corse ViaStella

Wendigo Films

Malfé Film

CNC

Procirep-Angoa

RÉALISATEUR

Giuseppe Schillaci

Mostra

de

Venise

Sergione, tatoueur de 50 ans, 260 kg, a vécu toute sa vie dans le quartier populaire palermitain de Bosco Grande. C’est un des punks légendaires de la ville, en révolte contre la culture mafieuse des années 1980. Trente ans plus tard, il est toujours assis devant la porte de la maison de sa mère, se droguant et faisant la fête avec ses amis de la rue.
Chaque fois que je retourne dans ma ville natale, je vais écouter ses anecdotes tragi-comiques et ses désirs d’évasion. Au fil des saisons, je vois Sergio se dégrader. En danger de mort, il va dans un centre spécialisé pour super-obèses, dont il s'échappe un mois plus tard.
De retour à Bosco Grande, fidèle à son mantra punk : « Live fast, die young », il s'enlise à nouveau dans la spirale morbide de ses addictions.

 

«Réaliser un documentaire sur Sergio, c’est me confronter à mon éducation sicilienne, une culture populaire riche d’ironie, de passion, d’humanité. La caméra que je tourne vers Sergio, avec une complicité amoureuse, révèle ma propre identité, comme dans un miroir, les blessures infligées par une certaine mentalité violente et mafieuse. Sergio est un éternel punk des années 80 en lutte contre un monde drogué par le pouvoir et l’argent. Son corps immense et immobile est l’emblème de sa rébellion désespérée contre des valeurs patriarcales ataviques. Bosco Grande représente la dernière pièce d’une réflexion sur ma ville d’origine, Palerme, entamée avec mes romans et mes précédents documentaires : Apolitics Now - tragi-comédie d’une campagne électorale (2013) et L’ombra del padrino (2016). Le film rend hommage à l’âme vibrante et inquiète de ce lieu que j’aime et déteste de manière viscérale, à ses habitants, mais surtout à Sergio, une sorte de double de moi- même qui n’a jamais quitté la maison, un personnage en quête d’auteur, qui est resté là, à Bosco Grande, fidèle à son rôle jusqu’à la fin.»